Pour beaucoup de professionnel·les de la formation — et plus largement des ressources humaines — la question de la motivation des adultes à se former reste une énigme persistante.
On construit des plans de développement, on tente de personnaliser les parcours, on consulte parfois les personnes concernées… Mais bien souvent, c’est le manager qui oriente, qui pousse ce qui lui semble pertinent. Dans ces conditions, difficile d’éveiller une envie sincère, une curiosité profonde.
La formation devient alors une obligation parmi d’autres, une contrainte à caser dans un agenda déjà saturé.
Même lorsqu’on s’y rend de bonne volonté, une sensation étrange peut ressurgir.
Celle de se retrouver sur les bancs de l’école. Avec ce que cela suppose de rapports hiérarchiques, de postures figées, de savoirs descendus du haut vers le bas.
Je ne suis pas épargnée par cette impression.
Même lorsqu’il s’agit d’une formation choisie, je me surprends à glisser dans une position d’attente, de réceptivité passive. Comme si le fait d’apprendre m’enlevait, pour un temps, la qualité d’adulte.
Il me faut alors un effort conscient pour retrouver une posture active, habitée, créatrice.
Et si on cessait de vouloir motiver ?
Et si l’enjeu n’était pas de motiver à tout prix ? Mais plutôt d’ouvrir un espace dans lequel la motivation puisse naître d’elle-même ?
Les psychologues Edward Deci et Richard Ryan l’avaient rappelé dès les années 80 : ce qui nous met en mouvement de façon durable, c’est la satisfaction de trois besoins fondamentaux : se sentir autonome, se sentir compétent·e, se sentir appartenir.
Ces trois leviers, désormais bien connus, sont souvent recherchés dans les dispositifs de formation pour adultes. Les organismes de formation et les équipes pédagogiques ne manquent ni de volonté ni d’imagination pour les intégrer.
Mais comment y parvenir lorsque : les formats restent contraints,les contenus standardisés,
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les groupes éphémères,
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les objectifs pédagogiques figés ?
Apprentissage vivant : sortir des cadres
Dans ce contexte, il devient difficile d’accueillir pleinement la subjectivité de chacun·e, de laisser une place au tâtonnement, à l’appropriation personnelle, au lien vivant.
Créer des environnements qui soutiennent ces dynamiques suppose bien plus qu’un simple changement de modalité ou de posture.
Cela demande de revisiter nos schémas, de déplacer nos repères, d’emprunter des chemins parfois moins balisés… mais infiniment plus féconds.
Mon propre cheminement
C’est ce qui me guide aujourd’hui.
Je chemine, j’explore, j’expérimente.
Et je me prépare à partager bientôt une proposition nourrie de tout cela. 🌟
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