Le 28 mars dernier, un rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) est venu rappeler une réalité que beaucoup connaissent déjà : le management à la française reste marqué par certaines spécificités… et parfois par de véritables impasses.
On y retrouve une organisation du travail encore largement fondée sur la verticalité, une culture du contrôle plus que de la confiance, et une hiérarchie qui tend à étouffer l’autonomie, la reconnaissance et, finalement, le sens même du travail pour de nombreux salarié·es.
Engagement au travail : un constat alarmant
En écho à ce rapport, le dernier baromètre Gallup révèle que seuls 7 % des salarié·es en France se disent engagé·es dans leur travail — une statistique qui place notre pays en toute dernière position en Europe.
Ces chiffres ne sont pas nouveaux. Ils se répètent depuis des années, immuables, malgré les discours inspirants, malgré les plans d’action autour de la « qualité de vie au travail ». Trop souvent, ces initiatives s’attachent aux attributs périphériques du travail plus qu’à son contenu véritable.
D’où viendra la transformation ?
Je reste pourtant convaincue que le changement ne jaillira pas de nouvelles injonctions venues d’en haut. Il émergera de manière plus discrète, plus souterraine, à partir de transformations intérieures et locales.
Il viendra de celles et ceux qui, au quotidien, tiennent un rôle de repère, de relais, d’exemple.
Des dirigeant·es, leaders, managers souvent pris·es en étau entre les contraintes du système et leur désir de faire autrement.
Le courage des gestes modestes
Dans un tel contexte, il n’est pas simple de tracer une autre voie. Et pourtant, chaque responsable d’équipe dispose, malgré tout, d’une marge de liberté.
Parfois minuscule, parfois fragile, mais bien réelle.
C’est dans cette brèche qu’il est possible de questionner ses pratiques, de redonner souffle à une équipe, de poser un geste — même infime — vers une manière plus humaine, plus consciente, plus juste d’exercer sa responsabilité.
Vers un travail plus vivant
Ce chemin n’est ni balisé ni confortable. Mais il ouvre des perspectives précieuses :
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un rapport au travail plus apaisé,
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des collectifs capables de se régénérer,
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des organisations où chacun peut, à nouveau, trouver sens et contribuer pleinement à ce qui le dépasse.
👉 Et vous, comment percevez-vous cette tension entre le management hérité et la nécessité d’une transformation managériale vers un travail qui fasse véritablement sens ?
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